3 étapes pour inverser naturellement un métabolisme lent

5 Jan 2017 | Métabolisme, Santé/Nutrition | 37 commentaires

Qu’est-ce que le métabolisme ?

La plupart des gens pensent que le métabolisme équivaut à la vitesse à laquelle nous « brûlons des calories » alors qu’en réalité le fonctionnement du métabolisme implique bien plus de choses que ça.

Il concerne les différentes fonctions du corps qui transforment les nutriments en énergie, au niveau cellulaire. Il implique le foie, le cerveau, la thyroïde, le système digestif ainsi que beaucoup d’autres organes. Chaque fonction et chaque cellule de votre corps dépend de cette conversion en énergie pour fonctionner et faire son travail.

Le métabolisme influence donc de façon très importante la manière dont votre organisme fonctionne. Un taux métabolique qui décroît, est, en conjonction d’autres facteurs, la première cause d’un déclin physiologique général.

Maintenir un haut taux métabolique apporte de nombreux bénéfices, notamment un renouvellement rapide des cellules et de leurs composants tel que le cholestérol.

Quand votre corps décide de ralentir votre métabolisme, il n’est question que d’une chose : SURVIVRE. Ralentir votre métabolisme permet à votre corps de tenir avec moins de nourriture. Votre corps aura aussi tendance à vouloir stocker plus de graisse, comme mécanisme de protection.

Donc, si vous vous trouvez dans cette situation, lisez-bien les conseils qui vont suivre. Ces 3 étapes vous aideront à réveiller votre métabolisme si celui-ci s’est ralenti.

ÉTAPE N°1 : IDENTIFIER CE QUI RALENTIE VOTRE MÉTABOLISME

⇒ vous Ne mangez pas suffisamment de calories

Oui, vous avez bien lu. La majorité des gens aura tendance à penser que dans notre société actuelle nous mangeons trop de calories.

En réalité, j’ai constaté qu’il y a énormément de femmes qui passent leur temps à essayer de manger MOINS et d’autres qui alternent entre repas haut en calories à faible densité nutritionnelle et repas faible en calories de type « régime » pour se repentir de leur « mauvaise » conduite.

Ce yo-yo entre « beaucoup » et « peu » est extrêmement délétère pour le métabolisme.

Si vous ne mangez pas assez de calories, votre métabolisme ralentira pour économiser le peu de calories reçues. Pour faire une analogie, imaginez que votre corps est une maison. Si vous ne gagnez pas assez d’argent pour payer vos factures, que faites-vous ? Vous pouvez, pour compenser, baisser le chauffage, éteindre les lumières dès que possible, et avoir du mal à assurer l’entretien. Votre corps se comporte de la même façon.

Quand il n’y a pas assez de calories qui rentrent, votre corps économise de l’énergie en réduisant votre température (ralentissement du métabolisme), en diminuant la production des sucs digestifs (affaiblissement de votre digestion), et en réduisant votre pouls, et vos fonctions endocrines et thyroïdiennes (moins d’énergie).

Ce sont des réponses biologiques naturelles de survie que votre corps met en place pour vous aider à avancer avec moins de nourriture. Et ce n’est pas une mauvaise chose ! En réalité cela vous aide à rester en vie dans un état d’urgence ou de famine.

⇒ Vous ne mangez pas assez d’hydrates de carbone (de glucides)

Les glucides sont vraiment LE macronutriment le plus important quand il s’agit de maintenir un bon métabolisme. Tous les macronutriments sont importants (glucides, protéines et lipides) mais les glucides sont primordiales car ils permettent la conversion des T4 (hormones thyroïdiennes inactives) en T3 (hormones thyroïdiennes actives) dans le foie.

Vous avez donc besoin d’un apport en hydrates de carbone régulier et d’un stock de glycogène constant pour que ce processus ait lieu et pour ne pas présenter des symptômes « d’hypothyroïdie ».

⇒ Autres causes possibles

Si vous mangez suffisamment de calories (minimum 2 000 calories/jour environ pour une femme), de glucides (au moins 60% de vos apports caloriques) et de nutriments mais que vous présentez toujours des symptômes témoignant d’une faiblesse du métabolisme, il y a d’autres hypothèses que vous voudriez envisager :

  • Trop d’exercice physique (particulièrement sous forme de cardio) : oui, faire trop de sport, particulièrement quand votre alimentation est pauvre ou que vos apports caloriques sont trop faibles, est un bon moyen de forcer votre corps à se sécuriser et à ralentir vote métabolisme.
  • Consommation trop importante d’acides gras trans (margarine) et/ou d’acides gras polyinsaturés (les fameux « bons gras » ou « acides gras essentiels » des huiles et graisses végétales) : une accumulation excessive d’acide gras polyinsaturés dans vos tissus aura un effet anti-métabolique, inflammatoire et œstrogènique.
  • Consommation trop importante de protéines pro-inflammatoires et anti-métaboliques : la viande issue de muscles, les oeufs et les produits laitiers, contiennent des acides aminés favorisant l’inflammation et altérant le fonctionnement de la thyroïde.
  • Consommation d’eau et de jus verts trop importante : ne pas écouter sa sensation naturelle de soif et se forcer à boire beaucoup peut diluer la concentration en électrolytes et en sels minéraux de vos fluides extracellulaires. La sur-hydratation peut entraîner de réels problèmes de santé chez quelqu’un dont le métabolisme est déjà compromis.
  • Manque de sommeil : le corps humain utilise le sommeil pour se régénérer, pour faire baisser ses niveaux de cortisol et, de manière plus générale, pour réussir à tenir toute la journée. Et, pour ce qui est de l’excuse de « je suis un couche-tard », sachez que les personnes qui ont le plus d’énergie au moment du coucher (pic de cortisol le soir) ont tendance à avoir un mauvais métabolisme ; c’est donc une habitude qui est réversible.
  • Mauvaise digestion : une digestion paresseuse peut dérégler et réduire l’appétit, souvent à cause de ballonnements, de problèmes de constipation et d’une incapacité à consommer assez de calories.
  • Déséquilibres hormonaux : des niveaux faibles de progestérone et/ou une dominance œstrogénique peut ralentir le métabolisme en interférant avec la capacité qu’a le corps à convertir les hormones thyroïdiennes (T4 en T3).
  • Présence chronique de perturbateurs endocriniens et métaboliques dans l’alimentation ou le mode de vie : additifs, conservateurs, exhausteurs de goût, édulcorants/faux-sucres, pesticides, soja, pilules contraceptives, médicaments, implants mammaires, cosmétiques, produits ménagers, etc…
  • Stress excessif : le cortisol altère la conversion des hormones thyroïdiennes. ET, un des principaux facteurs responsables de la production chronique d’hormones du stress est la sous-alimentation.

ÉTAPE N°2 : CORRIGEZ CE QUI RALENTIt VOTRE MÉTABOLISME

Une fois que vous avez identifié la/les cause(s) qui contribue(nt) au ralentissement de votre métabolisme, c’est le moment d’opérer quelques changements. Plus votre métabolisme a souffert longtemps, plus il peut y avoir de causes qui pouvant rentrer en jeux dans le ralentissement de votre métabolisme, et plus la situation demandera du temps pour s’inverser.

⇒ Mangez plus de calories / Écoutez vos envies

Si la cause est un manque de calories, c’est le moment de manger plus et d’arrêter de compter vos calories ou de peser vos portions.

Savez-vous qu’être capable de sauter des repas sans inconfort est le signe d’un faible métabolisme ? Les enfants en sont un bon exemple. Ils sont généralement dotés d’un très bon métabolisme et nous savons tous que, lorsqu’ils ont faim, leur colère peut être explosive.

Si votre corps converti efficacement vos nutriments en énergie, alors vous aurez faim au même moment chaque jour. Si vous pouvez attendre jusqu’à midi pour manger le petit-déjeuner, voire même jusqu’au soir, ce n’est pas quelque chose dont vous devriez être fier.

Si vous ressentez de la frilosité au cours de la journée à un ou plusieurs moments alors vous ne mangez définitivement PAS suffisamment.

Votre faim et vos envies sont là pour une raison. Écoutez les.

⇒ Mangez suffisamment de glucides

Si la cause est un manque de glucides, c’est le moment d’incorporer progressivement plus de glucides denses en nutriments à votre alimentation.

Je ne le répéterai jamais assez, les glucides sont la source de carburant préférée du corps humain car le glucose est la seule molécule qui permette aux mitochondries des cellules de produire de l’énergie (ATP).

Pour augmenter votre métabolisme, privilégiez les fruits peu aqueux ou les glucides non-raffinés de la classe des amidons (comme les pommes de terre) car ils se métabolisent quasiment tous en glucose ou en acides gras à chaînes courtes (tel que l’acide butyrique qui provient de la fermentation des fibres et des amidons résistants dans le tube digestif) qui sont tous deux de puissants stimulateurs métaboliques. Les meilleures sources d’amidons résistants sont les légumes racines, les tubercules, les bananes plantains, les haricots secs, les légumineuses, et les céréales complètes.

⇒ Reposez-vous !

Si la cause est le sur-entrainement, il est temps de calmer le jeu et de vous assurer que votre corps ne subit pas un déficit calorique chronique.

Diminuez votre consommation de graisse trans et d’AGPI 6 au profit de l’huile de coco

Un des plus grosses erreurs de notre société a été l’invention des graisses trans artificielles. Ces graisses hydrogénées, comme celles que l’on trouve dans les fameuses margarines « bonnes pour le cœur », sont bien plus dangereuses que ce que les AGS ne l’ont jamais été. De plus, les acides gras polyinsaturés contenus dans les fameux « bons gras » végétales et les oléagineux, ont été prouvés comme étant anti-métaboliques et pro-inflammatoires.

Le corps humain a certes besoin d’un peu de lipides pour assurer certaines fonctions mais les besoins de l’adulte sont beaucoup moins importants que ceux des nourrissons et des enfants. Entre une alimentation riche en glucides et une alimentation riche en lipides, la version riche en glucides aura un impact beaucoup plus important sur la température corporelle et l’augmentation de l’activité mitochondriale.

L’huile de coco (AGS) est aussi particulièrement bénéfique pour les personnes ayant un faible métabolisme car elle contient un acide gras particulier appelé acide laurique qui permet d’augmenter le fonctionnement des membranes cellulaires et donc d’augmenter le taux métabolique.

Tout le monde de nos jours bénéficierait d’une réduction de sa consommation d’huile végétale et d’oléagineux au profit de l’huile de coco…

Diminuez votre consommation de protéines pro-inflammatoires au profit des protéines anti-inflammatoires

Une alimentation riche en viande peut raccourcir la durée de vie, ralentir le fonctionnement de la thyroïde (et donc ralentir le métabolisme) et favoriser l’inflammation, surtout si elle est construite autour de viandes issue de muscles, pauvres en collagène. La glycine (présente en abondance dans les végétaux comme la pomme de terre, les lentilles, le riz brun, etc., et dans les fruits de mer comme les huitres et les saints-jacques) peut diminuer les effets néfastes de la caséine, de la méthionine et de la cystéine, trois acides aminés pro-inflammatoires et anti-thyroidiens que l’on trouvent en abondance dans la viande, le lait et les oeufs.

⇒ Ne vous sur-hydratez pas !

Si vous consommez beaucoup d’eau, de jus et d’aliments aqueux, c’est le moment de réduire votre consommation de liquides et de commencer à écouter votre soif. Ne vous forcez plus à boire 3 litres d’eau et de jus verts par jour ! Le plus n’est pas le mieux.

Quelle quantité de fluides devriez-vous consommer ? C’est une question à laquelle je ne peux répondre car trop de variables affectent nos besoins. Si vous rencontrez quelqu’un qui pense pouvoir répondre à votre place à cette question, fuyez ! Le meilleur indicateur reste la concentration de votre urine : aspirez à avoir une urine toujours jaune (nous sommes le seul mammifère cherchant à uriner clair !) et à uriner environ toutes les 4h et pas pendant la nuit. Avoir de fortes envies d’uriner et uriner plusieurs fois par heure n’est pas normal.

⇒ Consommez davantage de sodium

Le sel est un puissant stimulateur métabolique. Il a effectivement un effet thermogénique sur le corps humain c’est-à-dire qu’il augmente la dépense énergétique et la production de chaleur. Le sel est également très efficace pour stopper la production d’hormones du stress, ce qui explique pourquoi les personnes qui se sous-alimentent ou qui souffrent de « fatigue surrénalienne » ont régulièrement des envies salées.

Vous n’avez pas non plus à vous gaver de sel mais vos repas doivent être agréablement salés au goût et toutes les boissons que vous consommez devraient être contrebalancées par un petit peu de sel. Ce n’est pas une prescription permanente mais le sel peut être très thérapeutique pour augmenter le taux métabolique. Constatez par vous-même la chaleur qui se dégagera de vos extrémités lorsque vous salerez davantage vos repas…

⇒ Améliorez vos habitudes de sommeil

Le manque de sommeil peut avoir un effet assez destructeur sur le corps humain. Rester éveillé tard augmente la production de cortisol et d’adrénaline. À court terme, ce n’est pas mauvais. Mais le corps humain ne se porte pas bien lorsque les taux sanguins d’hormones du stress sont élevés de manière chronique. Essayez autant que possible d’aller au lit avant 11h et de faire des siestes. Et réveillez-vous naturellement, sans réveil !

⇒ Facilitez votre digestion

Renseignez-vous sur aliments les plus faciles à digérer et aider votre corps à augmenter ses capacités digestives.

⇒OPTIMISEZ vos PRODUCTIONS hormonaLES

Assurez-vous de bien soutenir vos productions hormonales en apportant à votre corps les nutriments dont il a besoin pour qu’elles se déroulent correctement (calories, glucides, vitamines, minéraux, etc.).

⇒ Faites le tri dans vos placards !

Essayez de chasser autant que possible les toxines et les perturbateurs endocriniens/métaboliques de votre quotidien (maquillage, produits de beauté, etc.).

⇒ Minimisez VOTRE stress mental et émotionnel

Plus facile à dire qu’à faire je sais mais prenez conscience des choses qui vous stress et vous énervent et essayez autant que possible de relativiser. Pratiquez des activités relaxantes comme la lecture, la médiation, recevoir des messages, écouter de la musique ou toute autre activité qui apaiserait votre mental.

ÉTAPE N°3 : SOYEZ CONSISTANT(E) ET PATIENT(E)

Avant de retourner à mon poids naturel, j’ai dû essayer des dizaines de régimes. Laissez-moi vous dire quelque chose : ils ne m’ont rien apporté d’autres que de sages enseignements et quelques kilos de plus au compteur. Si j’avais su avant que mon corps avait besoin de beaucoup plus de calories et d’une grande quantité d’aliments naturels, j’aurais probablement perdu du poids plus rapidement, savouré davantage la vie et je n’aurais pas altéré mon métabolisme.

Aujourd’hui je peux manger autant que je veux jusqu’à satisfaction. J’écoute ma faim et mes envies. C’est le moyen le plus sûr de préserver mon métabolisme sur le long terme et de maintenir une production d’énergie mitochondriale saine et abondante. Je me concentre autant que possible sur les aliments naturels et les moins transformés possibles et n’écoute plus les personnes prônant des modes alimentaires hautement restrictifs (low-fat, low-carb, low-IG, crudivore, etc.).

Améliorer la manière avec laquelle votre corps converti les nutriments en énergie peut avoir des impacts positifs à différents niveaux. Personnellement, depuis que j’ai optimisé mon métabolisme, j’ai beaucoup plus de facilité à maintenir mon poids, à maintenir une énergie stable tout au long de la journée, et mes productions hormonales se sont grandement améliorées.

Soyez donc patient(e) avec votre corps. Vous n’avez pas ralenti votre métabolisme en une nuit et la guérison ne se fera pas en un jour, en une semaine, en un mois, ou même en une année dans certains cas, particulièrement si vos hormones du stress sont élevées.

Et, avant de vouloir perdre du poids, laissez à votre métabolisme le temps de se « guérir ». Il est beaucoup plus facile de perdre du poids avec un bon métabolisme.

Quand vous vous remettrez à manger normalement et régulièrement au cours de la journée, vous  allez sans doute vous sentir fatigué pendant un moment car ces hormones qui vous maintenaient « éveillé » vont diminuer et votre thyroïde pourra doucement prendre le relais.

Portez aussi attention à votre température corporelle. Vous ne devez plus ressentir aucune frilosité au cours de la journée. Tout fonctionne mieux lorsque le corps se trouve à la température à laquelle il est censé être. Quand notre température diminue, nous entrons dans un état « d’hibernation », et tout ralentit : digestion, circulation sanguine, récupération musculaire, fonctionnement cérébral, etc.

Conclusion

 

Vous devez sans doute penser que ces conseils vont à l’encontre de la plupart des conseils « healthy » que l’on trouve aujourd’hui sur internet, mais c’est parce que justement la majorité des conseils actuels (manger moins de calories, manger moins de glucides, supprimer le sel, manger plus de « bons gras », manger beaucoup de protéines, boire plus d’eau et de jus verts, faire plus de sport, etc.) ralentissent plus le métabolisme qu’autre chose.

Je vois énormément de personnes chez qui les intentions en termes de fitness et de nutrition finissent en trouble alimentaire, avec des dérèglements métaboliques et hormonaux importants, anormalement frileuses, incapables de perdre du poids et de manger sans être ballonnée ou de dormir d’une seule traite.

C’est d’ailleurs pour inverser ce déclin métabolique généralisé auquel le monde du « healthy eating » assiste que j’ai décidé de créer ce site et d’y partager les solutions fiables que j’ai pu mettre en place grâce à mes expérimentations et mes échanges.

Maintenant dites-moi en commentaire si vous aussi vous pensez être concerné par un des points évoqués dans l’article !

Vous voulez normaliser vos comportements alimentaires ?

Vous voulez savoir comment optimiser votre métabolisme ?

Vous voulez savoir comment optimiser votre métabolisme ?